Cours de fran?ais

Dès la maternelle, les enfants sont amenés à parler de sexualité de manière plus ou moins développée selon l’âge. La sexualité est un sujet délicat à aborder en famille comme à l’école, c’est pourquoi, les enfants assistent à des cours d’éducation sexuelle dès le plus jeune âge afin de les sensibiliser aux relations, aux risques et au respect de soi.

Le cours d’éducation sexuelle, qu’est-ce que c’est?

Tout comme les cours de français, ou les cours de mathématiques, une plage horaire est prévue au cours de laquelle enfants et adolescents discutent de la sexualité. Ces discussions sont animées par les instituteurs de la maternelle au primaire et par des intervenants spécialisés au collège et au lycée.

Qu’y apprend-t-on?

Il est bien évident que le sujet n’est pas développé de la même manière au primaire qu’au lycée. Les enfants n’ont pas les mêmes connaissances ni la même maturité.

A la maternelle et à l’école primaire, l’enseignant aborde de façon ludique les questions de la connaissance de soi et de son corps. Il énumère à l’enfant la différence entre son corps et celui de ses parents (pilosité, croissance, son de la voix…). L’enfant apprend à respecter son corps, ses choix et ceux des autres afin de pouvoir vivre épanoui en communauté.

Au collège et au lycée, ce sont des intervenants extérieurs qui parlent de la sexualité aux adolescents. Ils l’expliquent de manière plutôt médicale en insistant sur les risques, les MST (maladies sexuellement transmissibles), les moyens pour les éviter et les soigner.

Quels sont les problèmes?

Les cours d’éducation sexuelle des adolescents abordent l’aspect médical des rapports et le sujet est traité de manière trop mécanique. Ils ne traitent pas de la relation en elle-même. Comment se préparer à l’acte? Comment savoir si l’on est prêt à franchir le cap? Comment se déroule le rapport? Que sont les préliminaires?…

La majorité des adolescents savent répondent à ses questions parce qu’ils ont vu des reportages à la télévisions ou des vidéos sur internet mais cela n’est pas l’approche la plus concrète de la réalité, elle peut entrainer de fausses idées et des problèmes de performances ou de blocage. Le mieux est d’en parler sérieusement avec un spécialiste ou avec ses parents.

Chacun sait que les adolescents sont pudiques et ne veulent pas montrer leurs différences aux autres. C’est pourquoi, aborder un sujet sensible comme la sexualité en classe entière n’est pas une approche adaptée. En effet, les élèves n’osent pas posent pas de questions et ces cours entrainent plutôt des rires gênés.

Un problème qui devient de plus en plus important: l’homophobie. Avec l’évolution de la société, l’homosexualité est de plus en plus présente dans les mœurs. On ne parle pas ou presque pas d’homosexualité et d’homophobie à l’école! Pourtant, si l’on veut rendre ces relations moins taboues, il est nécessaire d’en discuter dès le plus jeune âge.

Comment peut-on y remédierà ces problèmes?

Ces cours d’éducation sexuelle devraient évoquer les rapports eux même et pas simplement l’aspect médical. La solution pour déculpabiliser les adolescents serait de réaliser ces cours de manière individuelle afin que chaque élève puisse exprimer ses craintes et les questions qu’il se pose. Il est également possible de mettre en place une boîte à questions anonymes auxquelles l’enseignent ou l’intervenant répondront.

Les parents ont un rôle important à jouer dans l’éducation sexuelle de leur enfant. Cependant, le sujet reste sensible dans certaines familles puisque les parents ont du mal à considérer ou imaginer leurs enfants comme des êtres capables d’avoir des relations sexuelles. Il est nécessaire de communiquer pour ouvrir les esprits.

Comment régler le problème de l’homophobie?

Il est difficile de trouver l’âge adapté pour parler de l’homosexualité à un enfant puisque cette homosexualité n’est pas encore considérée comme une relation naturelle dans les mœurs. Un organisme privé a proposé de diffuser un film d’animation, « Le baiser de la lune», en classe de primaire afin d’expliquer l’homosexualité aux enfants. Le projet a engendré de nombreuses controverses de la part des parents, des enseignants, des psychologues et du gouvernement. Finalement, l’idée a été refusée par le ministre de l’éducation Luc CHATEL qui a jugé le film non adapté aux jeunes enfants et a préféré lancer une campagne contre l’homophobie dans les collèges et les lycées.

Les cours d’éducation sexuelle à l’école sont un bon point afin d’informer les enfants sur les pratiques et les risques. Cependant, il manque des points cruciaux à aborder pour compléter les discussions. Le rôle des parents et de l’entourage est important pour le développement de l’adolescent. Sans tabous, il évoluera heureux et sans complexe!